Dans un article du Figaro du 6 mars 2018 (http://www.lefigaro.fr/social/2018/03/06/20011-20180306ARTFIG00241-l-urssaf-se-lance-dans-le-service-aux-entreprises.php), on apprend donc que les URSSAF vont se lancer dans le service aux entreprises !
Y aurait-il un revirement complet ? Que l’on aimerait croire à cette soudaine conversion telle que celle de Paul, terrassé sur le chemin de Damas … Toutefois, la réalité reprend vite le dessus sur les mots ! Ainsi, nous nous contenterons sur twitter d’extraire deux conversations du 6 mars (le même jour que l’article) : Pour Isabelle  (@iscabre), « l’URSSAF est une catastrophe. Des mois à attendre que des situations soient régularisées. Aucune réponse aux messages, délais d’attente inadmissibles au téléphone, quand ça ne raccroche pas au nez. Une solution ? » ou encore : « je fais un chèque à l’URSSAF de Nice pour mes cotisations. Ils trouvent le moyen d’encaisser qu’une partie de ce chèque et m’écrivent pour me dire qu’il y a insuffisance de versement ! Ils osent en plus me réclamer des pénalités… » (@Normanniae).
C’est d’ailleurs dans le même Figaro (du 7 mars 2018) que l’on apprend qu’un créateur d’entreprise, ignorant qu’il devait signaler à l’URSSAF qu’il n’avait pas de salarié, a été prélevé 99 fois le même jour  d’une pénalité de déclaration tardive de 49 euros (http://www.lefigaro.fr/social/2018/03/07/20011-20180307ARTFIG00016-un-entrepreneur-d-ille-et-vilaine-a-ete-preleve-99-fois-le-meme-jour-par-l-urssaf.php)…. Si les interlocuteurs de l’URSSAF ont bien reconnu le problème, aucun en revanche, aucun n’a été en mesure de lui indiquer à quel moment il serait remboursé ! Il a donc saisi le médiateur (qui existe déjà !) et a été remboursé 10 jours après ! Super ! Sauf que l’on ne voit pas ce que le médiateur a à faire dans tout cet imbroglio ! Après tout, l’URSSAF qui reconnaissait son erreur, n’était elle pas capable de la réparer de suite ? Faut-il mettre en œuvre des usines à gaz pour suppléer les carences de ces organismes ? On peut même se demander si la médiation ne va pas avoir un effet inverse : celui de laisser les URSSAF dans l’inertie ! Alors le service aux entreprises….oui, bien sûr, on peut rêver, mais ce n’est pas pour demain. Au-delà des mots, il faudrait des actes. Et, il faudrait surtout définir un cadre légal permettant de réconcilier les entreprises et les URSSAF !

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