Les membres élus des conseils d’administration des URSSAF ne sont pas là uniquement pour opiner à ce que dit la direction mais pour proposer !
Le journal La Dépêche du 16 février 2018 (https://www.ladepeche.fr/article/2018/02/16/2743380-l-urssaf-veut-etre-un-acteur-economique-de-proximite.html) nous apprend que l’URSSAF de l’Aveyron, dont le siège est à Rodez, a élu son nouveau conseil départemental qui compte seize membres représentant patrons et salariés. Selon les termes utilisés, il veille « à la qualité du service aux usagers, au suivi de la lutte contre les fraudes et le travail illégal ».
Le président, Philippe Marchand, est un membre de l’UPA.
Tout commence bien puisque les directeurs assurent que l’organisme se montre « très attentif aux entreprises ». Normal, ce sont les entreprises qui font vivre ces organismes !
Le problème est que le reste ne suit pas et a même de quoi inquiéter. Ainsi, plusieurs fois est relevé le mot « fraude », comme si les chefs d’entreprises se déguisaient systématiquement en fraudeurs !
Comment un représentant des artisans peut il laisser utiliser ce terme qui ne correspond pas à la réalité, puisque tout le monde sait que les redressements concernent dans leur immense majorité des employeurs de bonne foi ? Le sens des mots serait il sans intérêt !
Quant au reste (garanties de cotisants, pouvoirs de la commission de recours amiable…), il n’en est pas fait état. Peut être parce que tout va bien dans le meilleur des mondes dans l’Aveyron !
Pourtant, selon la vice-présidente du conseil d’administration de l’Urssaf Midi-Pyrénées, «le conseil départemental est un espace de réflexion ».
Donc on aurait aimé au Cercle Lafay que les représentants des entreprises utilisent cet espace médiatique, non pour opiner à ce que dit l’URSSAF, mais pour proposer d’améliorer les modalités d’un contrôle qui ne font guère l’unanimité ! N’est ce pas leur rôle ?