Le 27 février, le directeur de l’ACOSS Yann Amghar (@AmgharYannG) donnait « des trucs et astuces pour se lancer comme autoentrepreneur avec les URSSAF », tweet auquel répondait illico La Fédération des autoentrepreneurs (FEDAE @_fedae_ ), présidée par Grégoire Leclercq (photo) dans les termes suivants : « Bravo ! Les URSSAF sont en pointe, dynamiques et pédagogues » !
Pourquoi diable ce compliment de la FEDAE alors que les organismes de recouvrement mènent vis-à-vis des autoentrepreneurs une politique des plus ambiguë ? Pourquoi ces louanges déplacées alors que l’on sait que lors des contrôles dans les entreprises, les URSSAF malmènent les autoentrepreneurs en essayant de les requalifier en salarié et en caractérisant le travail dissimulé ?
Car en la matière, les URSSAF mènent une politique des plus hypocrites. En tant qu’ « acteurs économiques » (ce qu’ils se targuent d’être), ils se réjouissent du chiffre de 1, 2 million d’autoentrepreneurs ! Mais au temps de la vérification, le discours évolue et les amabilités s’envolent. On croirait entendre la fable de Jean de la Fontaine (Le cochet, le chat et le souriceau) : « Qui sous son minois hypocrite/ Contre toute ta parenté/ D’un malin vouloir est porté »…
Ici, au cercle Lafay, les professionnels ne comptent plus les dossiers de demande de requalification par l’URSSAF du statut d’autoentrepreneur en contrat de travail. Confère ce tweet du 22 février 2018 d’En Marche bagnères (@MacronBagneres) : « si un auto-entrepreneur n’a qu’un client, le contrat doit être requalifié en salariat. Au delà de la fraude sociale, fiscale, il y a travail dissimulé ! Les sanctions pour l’employeur sont lourdes et doivent être appliquées. @Minist_Travail #poleemploi #urssaf @_fedae_ @UnionAE ».
Et vlan…la fraude, le travail dissimulé, les sanctions lourdes… !
Avis aux amateurs !
Finie la propagande, les sourires s’estompent vite sous l’effet du bâton. Et que les URSSAF ne disent pas qu’elles ne font qu’appliquer une loi sournoise. Car depuis des lustres, des membres de notre Cercle déposent régulièrement des amendements pour sécuriser le statut social des indépendants… initiatives toujours repoussées avec la même régularité !
Mais on sait que les URSSAF (qui ont la fâcheuse tendance de voir des salariés et du travail dissimulé dans tous les coins ) préfèrent se complaire dans le flou.
Aussi, membres de la FEDAE, n’écrivez plus que les URSSAF sont « en pointe, dynamiques et pédagogues » … Car, votre discours risque d’être inaudible et se retourner contre vous.