Dernièrement, nous vous avions raconté l’aventure d’un jeune interne en médecine qui indiquait, au comble du désespoir : « je paie plus d’Urssaf que mon chiffre d’affaires. Impossible de remplir ma déclaration par internet, afin de bénéficier d’un ajustement de mes cotisations…. Les services de l’URSSAF ne me sont d’aucune aide, je vais donc encore devoir avancer de l’argent pour travailler. Voici pourquoi les jeunes médecins iront travailler à l’étranger. Merci de votre aide » (tweet du samedi 14 avril).

Le ministre des comptes publics avait aussitôt réagi : « pourriez-vous m’envoyer en MP les informations sur votre dossier ? Je vais demander à l’URSSAF de regarder votre situation de près ». Deux jours après, le problème était réglé avec un tweet triomphant de notre ministre : « Nous sommes satisfaits que l’URSSAF Basse Normandie ait pu débloquer rapidement la situation d’un cotisant grâce à Twitter » (http://www.lecerclelafay.fr/2018/04/16/controle-urssaf-tweet-darmanin/)

Notre satisfaction sur la résolution de ce dossier pour notre apprenti médecin ne nous empêchait pas de nous poser certaines questions : ainsi, au lieu de chercher à résoudre un litige de temps en temps (et suivant des critères aléatoires), au lieu de privilégier une belle communication sur réseaux sociaux (plutôt qu’une vraie communication avec TOUS les assujettis) ne serait-il pas plus judicieux d’améliorer les échanges avec les organismes de recouvrement, la procédure contradictoire, la sécurité juridique des cotisants… Bref, nous avons demandé un rendez vous au ministre … par tweet.

Et le jour même, nous avons reçu un tweet pour prendre rendez vous avec son cabinet. Bien évidemment, le Cercle Lafay déléguera un de ses membres pour l’entretien.

Les idées de notre Cercle sont connues (http://www.lecerclelafay.fr/ameliorer-les-relations-entreprises-urssaf/). Nous ne remettons en cause ni la Sécurité sociale, ni les URSSAF, ni les contrôles… En revanche, et dans le cadre d’une législation qui est de plus en plus compliquée, nous demandons que soit logiquement développé le dialogue pendant le contrôle, que les garanties des cotisants soient précisées, que la sécurité juridique des employeurs soit renforcée, que cesse le tire aux pigeons des entreprises (aujourd’hui 9/10° des PME se font redresser…). En un mot, nous souhaitons plus d’actes en faveur des entreprises, et moins de paroles !

Dans tous les cas, on vous racontera la suite du rendez vous !

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