Le montant des redressements effectué par l’URSSAF Midi Pyrénées a augmenté de 96 % par rapport à 2016.
C’est un tweet de ladite URSSAF qui le proclame fièrement (https://twitter.com/Urssaf_Mipy/status/1016600486387077120).
A cette lecture, difficile de ne pas éprouver un sentiment de malaise : les URSSAF semblent se livrer à une course éperdue au résultat.
« J’ai fait + 96 % ».
On croirait entendre un VRP obnubilé par les chiffres et qui se soucie peu des méthodes employées pour les atteindre. C’est pathétique.
Le rôle de l’URSSAF n’est-il pas d’aider les entreprises à être en règle dans les cotisations ? Le nombre de dirigeants fraudeurs (car c’est ainsi qu’est qualifié celui qui s’est trompé, involontairement ou non) aurait dont presque doublé en moins de deux ans ?
L’URSSAF ne se pose pas la question de savoir si les règles ne sont pas de plus en plus compliquées, les textes de plus en plus obscurs ? Ce qui expliquerait cette inflation, qui ne serait pas donc due à la recrudescence de la malhonnêteté des affreux dirigeants d’entreprises ..
Une chose est sûre : les membres de notre think tank, soucieux d’améliorer les relations entre les URSSAF et les entreprises, constatent qu’il est aisé, aujourd’hui, de « coincer » n’importe quelle entreprise au motif attrape tout de travail dissimulé. A y regarder de près, toutes les entreprises entrent dans son champ …
Le gouvernement, les MEDEF et autres CPME (qui président la plupart des URSSAF et l’ACOSS) ne souhaitent-ils pas améliorer la compétitivité des entreprises ? Ne souhaitent-ils pas respecter vraiment le fameux droit à l’erreur ?
Ils le prouveraient en proposant une définition compréhensible et claire du travail dissimulé définition au lieu de laisser les URSSAF se livrer à une course stérile et débile au résultat.