Philippe Korcia, Président de l’Urssaf Paca déclare dans le Journal des Entreprises : « L’Urssaf n’est pas un adversaire des entreprises » (https://www.lejournaldesentreprises.com/marseille-nice-toulon/article/philippe-korcia-lurssaf-nest-pas-un-adversaire-des-entreprises-134346).
Pour preuve, selon ce président qui est aussi un représentant des entreprises (en tant qu’élu Medef) ; « il n’y a qu’1% des entreprises redressées qui sont réellement en situation de fraude délibérée ».
Ce président pourra-t-il nous expliquer alors pourquoi 90 % des contrôles dans les PME donnent lieu à des redressements assortis de majorations de retard pouvant augmenter la note de 25 % du montant ?
Si 99 % des dirigeants d’entreprises sont de bonne foi, ce chef d’entreprise pourrait-il, alors plaider pour que les éventuels redressements rectificatifs ne comportent pas de telles majorations exorbitantes ?
Mais M. Korcia semble plus sensible aux sirènes des URSSAF qu’aux retours des entreprises, qui se plaignent continuellement du manque de dialogue, de l’insuffisance des garanties pour le cotisant , de l’absence de sécurité juridique
S’il préside une URSSAF, ce n’est pas aussi pour apporter la voix des entreprises ?
Voici ma réponse:
Mon « amie » l’URSSAF
Le 9 Octobre 2018 Emmanuel MACRON, face aux Start-up de la « French Tech » déclarait « votre amie c’est l’URSSAF ».
Ma deuxième* histoire d’amour avec l’URSSAF a commencé en 2013 lorsque, après la vente de mon entreprise, j’ai voulu créer une Autoentreprise afin d’accompagner mon repreneur et également d’arrondir une retraite qui, certes à 2100 €, me place d’après notre Président parmi les retraités riches sauf qu’elle correspond à 166 400 heures de travail durant mes 40 années de patron de PME (env.70 000 pour un ouvrier à 35h).
Ne vivant pas sous le même toit, nos « preuves d’amour » ce sont concrétisées par de tendres courriers, soit une centaine durant nos 4 années de « bonheur » et, après une longue vie en commun, le couple se sépare « à l’amiable » après une décision de justice du 8 Novembre 2017 qui actera la fin de notre relation qui, comme dans beaucoup de couple, fut tumultueuse.
Elle me réclamait jusqu’à 30 000 € pour un litige qui n’existait pas et, au final, c’est elle qui dû me rembourser 2641,75 €.
Mais vous savez, amour quand tu nous tiens, malgré que la direction ait reconnu par écrit que nos comptes étaient en ordre, ceci confirmé par acte de justice, il est dure de rompre définitivement.
C’est donc un réveil de sa part, par courrier du 22 mai 2018, que je reçois un rappel avant mise en demeure de payer cette fois-ci 1808 € pour les cotisations de 2015 … Alors que j’avais cessé toute activité au 31/12/2014 acté et confirmé par écrit par leur service.
Pensant à une énième erreur de leur part, je leur renvoie les copies des documents rédigés par leur service, pour moi c’est une affaire classée ! Pas de réponse mais pas de relance jusqu’au 17 Septembre et c’est là que la somme réclamée, allez savoir pourquoi, passe à 3664€ avec menace de passer par huissier, je sais qu’on est en période d’inflation mais quand même.
*la première « histoire d’amour », en 2010, a provoqué la mobilisation de tous les médiats (voir sur Google en tapant ULTRALU URSSAF).
Trop c’est trop et donc voici le courrier que j’envoie au directeur de l’URSSAF de Besançon :
A Mr JM. GUERRA Directeur URSSAF
Cher Monsieur,
Je ne vous connais pas assez pour savoir si c’est de l’incompétence, du mépris pour les entrepreneurs ou tout simplement du fonctionnarisme mais là TROP c’est TROP !!!!
4 années de procédures, une centaine de courrier, des heures de dialogues de sourd, un coût de 10 000 € pour mon épouse et moi-même, certainement une trentaine de milliers d’Euros à la charge du contribuable, deux passages en CRA, 3 audiences TASS et un appel à la Cour d’appel de Besançon, tout ça pour un problème qui n’existe pas et qui me semble n’avoir pour but que de justifier la pléthore de personnel de vos services qu’il faut bien alimenter en fonctions inutiles.
Ces mots vont certainement vous paraître rudes mais ce n’est rien en rapport au cauchemar que vous me faites vivre depuis 2014 et au stress qui a conduit mon épouse (même si ce n’est pas la cause unique) à être victime d’un AVC en 2016.
Alors je ne vais pas vous rappeler dans ce courrier le coté kafkaïen de ce litige, je vous joindrez seulement en pièce jointe un historique de nos relations depuis 4 ans desquels j’ai ressorti les éléments incontestables de l’absurdité de votre acharnement envers moi.
Je vous informe par la même que ce dossier va être transmis aux médias et, pour info, je vous rappelle que ce n’est pas le premier litige absurde que je subis de vos services (voir notre premier litige en allant sur Google ULTRALU URSSAF)
J’envisage également, après consultation de mon avocat, de porter plainte contre vos services pour harcèlement moral.
Vous comprendrez que je ne m’acquitterai pas des sommes réclamées.
Bonne lecture si vous avez la patiente de lire jusqu’à la fin cet historique ahurissant de nos relations.
Vous n’avez que mes simples salutations parce qu’il m’est en l’état impossible d’y ajouter respectueusement.
C.GOUDRON