Une vaste opération de prévention du travail illégal a été menée le 22 octobre au Parc Expo de La Beaujoire à Nantes, lors du salon Serbotel (salon des métiers de bouche de l’hôtellerie et de la restauration) par 44 inspecteurs de l’Urssaf Pays de la Loire (https://m.courrierdelouest.fr/actualite/pays-de-la-loire-une-operation-de-prevention-d-ampleur-inedite-de-l-urssaf-28-10-2019-417774).
On aurait cru que depuis l’affaire Bocquel ou Coudert (restaurateurs qui se sont fait redresser de 14 000 et 13 000 € pour frais de nourriture et que le Ministre de tutelle a qualifié d’absurdité), les URSSAF se faisaient petites dans les hôtels, les restaurants, les salons de l’hôtellerie…
Apparemment, il n’en est rien.
Non contents de se ridiculiser, les inspecteurs viennent bien gentiment prodiguer des conseils aux gérants des bars et restaurants. Selon un inspecteur interviewé, « les entreprises n’ont pas toujours le réflexe de consulter l’Urssaf pour un conseil ou un soutien ».
Cela se comprend aisément …
Ce qui n’empêche pas le prolixe inspecteur d’espérer que “le contact direct permette d’engager une relation de confiance”. Selon lui, “une amélioration du dialogue entre l’Urssaf et ses publics passe par cet échange de terrain »
L’article se conclut par le rappel de quelques chiffres qui ne peuvent que refroidir les bonnes volontés des entreprises : en 2018, l’URSSAF régional a redressé pour près de 14,8 millions d’euros au titre du travail illégal. Soit une progression de 73 % en un an.
Entre la culture du dialogue et celle des chiffres, il semble que l’URSSAF a vite fait son choix.