Après la scandaleuse affaire des restaurateurs condamnés à des redressements ahurissants pour avoir commis le crime de se restaurer sur le pouce dans leur établissement, le Groupement National des Indépendants de l’Hôtellerie – Restauration a saisi Gérald Darmanin, le ministre de tutelle de l’Urssaf.

Le courrier du ministre est édifiant. Car s’il explique les raisons pour lesquelles l’URSSAF a opéré ce redressement, il reconnaît, très explicitement, que, en l’occurrence, « le bon sens n’a pas prévalu ».

https://www.tendancehotellerie.fr/articles-breves/communique-de-presse/12520-article/courrier-de-gerald-darmanin-relatif-aux-situations-de-redressement-par-l-urssaf-de-restaurateurs-au-president-du-gni

« Le bon sens n’a pas prévalu ». Qu’en termes bien aimables ces choses-là sont dites ! Il serait difficile pour un ministre de désavouer une structure dont le président de la République a dit qu’elle était l’amie des entreprises. Mais quand même …

Dans ce même courrier, le ministre indique aussi que « le Président de la République s’est engagé dans une démarche de simplification du droit et d’amélioration des relations entre les URSSAF et les entreprises », noble objectif, partagé aussi par le Cercle Lafay.

Il ne reste plus à l’exécutif de concrétiser ces intentions, et ne pas se contenter de déclarations opportunistes, qui cachent mal le manque de réforme de fond pourtant si nécessaire.

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Le Cercle Lafay (du nom de Bernard Lafay, député qui avait proposé en 1952 la généralisation des URSSAF) regroupe des spécialistes qui s’intéressent à cette institution et en dénoncent les excès.

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